Des textes courts, au format chanson puis de plus en plus déstructurés, libres, prenant la forme du contenu, du rythme, utilisant l’espace de la page ou de l’écran, jouant avec les blancs, les silences.
Depuis 1992, je propose des textes qui, pour une grande partie, sont mis en musique et depuis 2001 mis en percussion pour mon projet Numero h.
À partir de 2010, certains d’entre eux paraissent dans une série de recueils de poésie, sur certains blogs ou sites d’auteurs et d’autres figurent dans des éditions réalisées en lien avec un projet ou une résidence auxquels j’ai participé.
Il y est question de géographie bousculée, abstraite, de mouvement, de vide et certainement d’autres choses.
Tous les peuples que l’on ne connaît pas ... 1/100ème, 1/25 000ème, 1/150 000ème, 1/500 000ème A l’ombre dans un coin. Local, local. Pas d’impasse. Les conductions nous amènent à … se laisser porter vers … Ne peut pas s’imaginer. Le tout prés de nous souvent méconnu de nous. Chacun dans un coin. Au microscope s’ouvrent des géants, de nouvelles formes, des déserts d’1 pouce. Les petits pays délimités, ouverts. Un point de reconnaissance, un point de rencontre. Des kilomètres dégustés, nous sommes déjà passés par là. Le bouche à oreille. Chacun dans son coin. Ce dont on a jamais entendu parler … Les génériques remplis de noms qu’on ne lit pas. Une collection. Ce qui se bricole dans un coin. Ça, je ne peux pas le louper ! Nous ne sommes pas seuls dans les croisements. Un œil ouvert, ce regard là et l’autre jeté par dessus tout. Distinguer les scolopendres. S’évader. Au propre et au figuré. Se perdre, tomber nez à nez. À jamais, les bêtises de Cambrai. Dans le recoin de chacun il s’en passe, il s’en refile. Différentes lectures éveillent nos assoupissements. Les langues parlées les langues tirées les langues pendues les langues déliées les bouches cousues les langues de terre les bouches bées … les langues entamées les langues fendues les langues mordues les langues mangées les langues avalées les langues détournées les langues tournées les langues bavardes les langues déformées les langues massacrées les langues interminablement bavardes les langues fourchues les langues salées les langues dites les langues de poche les langues dans la poche les langues fainéantes les langues consternantes les langues méfiantes les langues effilées les langues qui languissent les langues de cœur les langues surprenantes les langues polies les langues polies les langues rêches les langues aiguisées les langues souples les langues du coin les langues dures les langues par terre les langues que l’on ne comprend pas les langues à l’autre bout les mauvaises langues les langues qui se cherchent les langues à proprement parler les grandes langues.
Expiration Laisse moi encore te faire des grimaces et qu'apparaisse ton sourire des journées folles avant qu'on ne se fasse ... sous le vol des sorcières. C'est la course, c'est la course aux as, par les temps qui courent les jambes s'emmêlent et le nombre nous dépasse d'une drôle de manière.
Quel rythme ? Une plaque, une flaque, surface plane qui stagne. Qu'est-ce que ça donne sur la distance ? - - - - - - Faire du surplace ou ne pas avancer, observer la cadence. - - - - - - Comment déjouer les périodes de faux rythme ? Qui s'inquiète de l'ondulation ? Qui la voit ? Il n'y en a pas. - - - - - - Répondre aux attentes du vide gelé, entamer l'impatience ? Au bout de combien de temps ça patauge, quand le break doit-il entrer en jeu ? - - - - - Sentir venir le second souffle, Qui entraîne l'endurance ? - - - - - - Ce qui stagne … Systématique, erreur dans le temps. Qu'est-ce que ça donne sur la distance ? Qu'est-ce que ça donne sur la distance ?
Semblant médiocre presque semblant remous médiocre ressacs presque relents un tapis par à coups une nappe en morse une couche en toussant un extrait incident une partie langueur un aperçu officieux un arrêt les appels un repos les bols une pause les courants